Accompagnatrice Conduite Supervisée
Le principe de la Conduite supervisée est simple : nous sommes 37 bénévoles d’Agir ABCD, tous retraités, et nous utilisons deux voitures, mises à disposition par la Mission locale. Je suis retraitée du milieu de la santé, je voulais faire autre chose. Et surtout… j’aime bien conduire !
Devenir accompagnateur Conduite Supervisée, ça veut dire s’engager, donner de la disponibilité… On fait pour et avec les jeunes!
Pendant deux heures, on supervise la conduite bien sûr, mais on a le temps de discuter. Parfois ils évoquent leurs difficultés. On n’est pas moniteur d’auto-école, on n’est par leur parent, ni leur conseiller, on est leur parrain, on est confiné dans la voiture, cela crée du lien de confiance. On les accompagne jusqu’au permis, si la personne échoue, on continue, on ne la laisse pas tomber. On met le temps qu’il faut.
La première personne que j’ai accompagnée avait échoué plusieurs fois à l’examen du permis. Le stress de l’épreuve du permis ! Elle était très timide. En neuf mois d’accompagnement, elle s’est ouverte, elle a pris confiance. Elle a eu son permis du premier coup. J’ai appris récemment qu’elle était titularisée à son poste. C’est une réussite pour elle, pour moi. Ca marque !
Ils ont des parcours différents : diplômés ou pas, certains ne savent pas ce qu’ils veulent faire, d’autres sont en emploi, ou ont besoin du permis pour travailler. Si je peux les aider, donner des contacts…
Je constate qu’on ne vit pas la même époque. J’ai vraiment l’impression que c’est plus difficile maintenant ! Les jeunes doivent aujourd’hui faire face à tous types de situation : il faut savoir anticiper, regarder plus loin, à gauche, à droite…comme en conduite !